Stockage des données biométriques : aubaine ou menace ?
Les nouvelles technologies de reconnaissance faciale, de l’iris et de l’empreinte digitale constituent une technologies inédite qui est aujourd’hui généralisée à l’ensemble des appareils électroniques. Toutefois, le stockage des données biométriques par ceux-ci semblent remettre en cause leur efficacité au point de les considérer comme un danger sécuritaire et une atteinte à la vie privée.
Utilisation de données biométriques : un danger ?
Les données biométriques ne sont sans doute pas comme les autres données stockées par les appareils électroniques et principalement les smartphones. En effet, celles-ci ne sont pas renouvelables ou modifiables. Si un mot de passe ou une information personnelle peuvent être modifiées de manière infinie, les données biométriques comme l’empreinte, l’iris ou les traits du visages, elles, sont uniques.
Ainsi, le stockage des données biométriques peut constituer un danger de sécurité… Elles peuvent être utilisées à des fins criminelles ou frauduleuses. En effet, une donnée biométrique comme l’empreinte ou les traits faciaux peuvent être utilisés dans l’usurpation d’identité afin de commettre des actes illégaux.
Par ailleurs, les données biométriques peuvent être considérées comme une atteinte à la vie privée dans la mesure où les grandes sociétés qui les récupèrent comme Apple, Microsoft, etc peuvent les utiliser. Pour quelle raisons ? Pour “tracker” les utilisateurs, observer leur comportement, les plateformes qu’ils visitent ou les appareils depuis lesquels ils se connectent et ainsi essayer de les influencer.
Le progrès dans le stockage des données biométriques
Durant les dix dernières années, la technologie biométrique a fait un pas de géant en terme d’amélioration et de perfectionnement techniques. La technologie de reconnaissance faciale Face ID de l’iPhone X développée par Apple, par exemple, projette 30 000 points de lumière infrarouge sur le visage de l’utilisateur pour l’identifier. Et d’après le géant électronique, la probabilité de se tromper est de une sur un million. Une fonctionnalité qui se veut encore plus sécuritaire que le Touch ID précédemment utilisé.
Ensuite, le nouveau smartphone LG V30 développé par LG, permet de conserver les données biométriques sur le téléphone plutôt qu’une base de données en les chiffrant, et ce, pour une plus grande sécurité. Par ailleurs, le fabricant de capteurs CrucialTec a développé une nouvelle technologie qui permet de relier le capteur de fréquence cardiaque au scanner d’empreinte digitale pour une authentification en deux étapes. Cette technologie permet de s’assurer que les empreintes digitales clonées ne puissent pas être utilisées pour accéder à ses systèmes.
Protéger l’identité des utilisateurs
Plutôt que de les stocker dans une base accessible à tous, Apple affirme qu’il est désormais possible à travers ses appareils de stocker les données biométriques de ses clients sur leurs smartphones. Comment ? Dans une sorte de coffre-fort ! Apple insiste sur le fait que les données qu’elle collecte ne sont jamais récupérées de manière brute mais transformées par des algorithmes qui les rendent inutiles à toute utilisation frauduleuse.
Une nouvelle solution consiste à avoir une donnée biométrique pour chaque utilisation afin de diversifier les “authentifiants“. Cela ne permet donc pas aux appareils de créer un lien entre les différentes identités, et ce, en vue de protéger ses données biométriques contre toute sorte de piratage.
Faut-il s’inquiéter ?
Mais il ne faut pas s’alarmer pour autant ! Ces nouvelles technologies assurent, pour le moment, une bonne sécurité de son smartphone au quotidien. L’usurpation d’identité via les données biométriques restent très marginales actuellement. Tout est possible et les pirates trouveront toujours une solution pour détourner des données sensibles. Pourtant, vous ne devez pas tombez dans la psychose et profitez du monde moderne ! Vous avez simplement quelques précautions à prendre et des bonnes habitudes pour limiter les risques 🙂